Le joli
voyeur est toujours là, il a la main sur son entrejambe gonflée. Je lui souris, lui fais signe. Il a toujours l’air
un peu paumé, et là, il est surpris. Quelques pas, il se rapproche. Je lui
tiens la portière pour qu’il monte. Je me demande quelle voix il a. J’aimerais
qu’il ait la voix basse, sourde, profonde. Les timbres aigus m’écorchent les
oreilles. L’anti-flirt. Nous n’en sommes plus là. Il est assis dans la voiture.
Je ferme la porte, je verrouille la voiture. Ça fait longtemps que j’en ai envie.
Il ne dit rien, c’est dommage. Il avance la main vers mes jambes, il lève la jupe. Il pousse un soupir en voyant les bas, les jarretières. Quand c’est
noir, ce sont des bas, je n’ai pas de collant noir. Il a un mouvement
enveloppant très doux pour caresser mes cuisses, le dessus et le dedans. C’est
bon et c’est tiède. Il se penche en avant pour déposer de petits baisers entre
le cou et l’épaule, là où la peau est fine. J’ai la chair de poule. Je ne le
touche pas, je le regarde. Il a les cheveux un peu clairsemés, les yeux égayés
au coin de plis nés de sourires. Il baisse la tête vers mon décolleté, il
mordille le bout de mes seins à travers l’étoffe. Ils sont tellement tendus
qu’ils me font presque mal. Sa main remonte le long de ma peau, pas trop vite.
C’est bien, il n’est pas pressé. Moi non plus. Ses doigts déboutonnent mon
chemisier blanc, les autres progressent lentement vers ma culotte. Un geste et
un de mes tétons, libéré de sa frêle cage de dentelle, est entre ses lèvres,
entre ses dents. Il découvre l’autre, le titille, enroule son majeur autour.
Pas de jaloux, sa langue, son doigt, mes deux seins occupés, et je chavire.
Je sens ma
culotte s’écarter, une caresse sur mon aine, sur mon pubis. Travail d’approche
au bord de mon sexe humide. Maintenant, j’ai envie qu’il se dépêche, je suis
noyée de mouille, là en bas. Il prend son temps, besogne ma poitrine. Enfin, un
pouce se fraie un passage. Je l’aide, et je mets à bas l’obstacle devenu
importun, le slip va valser à l’avant. La jupe relevée, les cuisses ouvertes,
je me cambre, il accepte l’invite et glisse au sol pour plonger la tête entre
mes jambes. De longs coups sur mes lèvres m’écartèlent un peu plus. Je pose un
pied sur le dossier du siège passager. Je tends ma chatte trempée à ses coups de
langue. Il explore, s’aventure, se glisse à l’entrée de mon vagin, remonte vers
mon clitoris. Ah ! Que c’est bon ! Continue… Ses lèvres se referment
sur mon bouton, il suce, s’acharne, je suis près de jouir. Déjà ? Déjà.
Il a dû
sentir les tremblements gagner mes jambes. Il lève la tête et me sourit. Son
visage s’éclaircit, il est vraiment beau, là, avec la bouche barbouillée de
cyprine et son regard doux et brun. Des fleurs brunes, ses iris. Il y a une
exquise tendresse sur sa figure. Il ferme les paupières et retourne à son bel
œuvre. Il me lèche, il me triture, il me mâchonne. Je geins et je grogne quand
il relâche son rythme. J’ai envie de jouir, de jaillir maintenant. Il me met au
supplice, s’applique et ralentit, me maintient au bord du plaisir, m’en
rapproche encore.
Mon pied
droit est parti à la rencontre de sa braguette. J’arrondis les orteils autour
de sa somptueuse bosse. Il faudra en faire quelque chose, de cette gaule. Je
mène mes va et vient à son rythme paresseux dans mon sexe. Enfin ses lèvres se
referment à nouveau sur mon clitoris, le bout de sa langue vient me torturer
divinement, je flageole de tous mes membres. Il me tête et m’achève.
Quelques
derniers coups de langue pour recueillir mes derniers spasmes. Il dit : « tu
reviendras ? » Avec plaisir. Il a la voix profonde comme une grotte
préhistorique.
Chapeau bas.
RépondreSupprimerJ'ADORE votre plume. J'en suis toute excitée.
(Que c'est bon de vous lire!)
Merci, venant de vous, c'est un beau compliment.
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