mardi 27 août 2013

Ceci n'est pas une pipe (suite 1)

Le joli voyeur est toujours là, il a la main sur son entrejambe gonflée. Je lui  souris, lui fais signe. Il a toujours l’air un peu paumé, et là, il est surpris. Quelques pas, il se rapproche. Je lui tiens la portière pour qu’il monte. Je me demande quelle voix il a. J’aimerais qu’il ait la voix basse, sourde, profonde. Les timbres aigus m’écorchent les oreilles. L’anti-flirt. Nous n’en sommes plus là. Il est assis dans la voiture. Je ferme la porte, je verrouille la voiture. Ça fait longtemps que j’en ai envie. Il ne dit rien, c’est dommage. Il avance la main vers mes jambes, il lève la jupe. Il pousse un soupir en voyant les bas, les jarretières. Quand c’est noir, ce sont des bas, je n’ai pas de collant noir. Il a un mouvement enveloppant très doux pour caresser mes cuisses, le dessus et le dedans. C’est bon et c’est tiède. Il se penche en avant pour déposer de petits baisers entre le cou et l’épaule, là où la peau est fine. J’ai la chair de poule. Je ne le touche pas, je le regarde. Il a les cheveux un peu clairsemés, les yeux égayés au coin de plis nés de sourires. Il baisse la tête vers mon décolleté, il mordille le bout de mes seins à travers l’étoffe. Ils sont tellement tendus qu’ils me font presque mal. Sa main remonte le long de ma peau, pas trop vite. C’est bien, il n’est pas pressé. Moi non plus. Ses doigts déboutonnent mon chemisier blanc, les autres progressent lentement vers ma culotte. Un geste et un de mes tétons, libéré de sa frêle cage de dentelle, est entre ses lèvres, entre ses dents. Il découvre l’autre, le titille, enroule son majeur autour. Pas de jaloux, sa langue, son doigt, mes deux seins occupés, et je chavire.

Je sens ma culotte s’écarter, une caresse sur mon aine, sur mon pubis. Travail d’approche au bord de mon sexe humide. Maintenant, j’ai envie qu’il se dépêche, je suis noyée de mouille, là en bas. Il prend son temps, besogne ma poitrine. Enfin, un pouce se fraie un passage. Je l’aide, et je mets à bas l’obstacle devenu importun, le slip va valser à l’avant. La jupe relevée, les cuisses ouvertes, je me cambre, il accepte l’invite et glisse au sol pour plonger la tête entre mes jambes. De longs coups sur mes lèvres m’écartèlent un peu plus. Je pose un pied sur le dossier du siège passager. Je tends ma chatte trempée à ses coups de langue. Il explore, s’aventure, se glisse à l’entrée de mon vagin, remonte vers mon clitoris. Ah ! Que c’est bon ! Continue… Ses lèvres se referment sur mon bouton, il suce, s’acharne, je suis près de jouir. Déjà ? Déjà.

Il a dû sentir les tremblements gagner mes jambes. Il lève la tête et me sourit. Son visage s’éclaircit, il est vraiment beau, là, avec la bouche barbouillée de cyprine et son regard doux et brun. Des fleurs brunes, ses iris. Il y a une exquise tendresse sur sa figure. Il ferme les paupières et retourne à son bel œuvre. Il me lèche, il me triture, il me mâchonne. Je geins et je grogne quand il relâche son rythme. J’ai envie de jouir, de jaillir maintenant. Il me met au supplice, s’applique et ralentit, me maintient au bord du plaisir, m’en rapproche encore.
Mon pied droit est parti à la rencontre de sa braguette. J’arrondis les orteils autour de sa somptueuse bosse. Il faudra en faire quelque chose, de cette gaule. Je mène mes va et vient à son rythme paresseux dans mon sexe. Enfin ses lèvres se referment à nouveau sur mon clitoris, le bout de sa langue vient me torturer divinement, je flageole de tous mes membres. Il me tête et m’achève.

Quelques derniers coups de langue pour recueillir mes derniers spasmes. Il dit : « tu reviendras ? » Avec plaisir. Il a la voix profonde comme une grotte préhistorique.

2 commentaires:

  1. Chapeau bas.
    J'ADORE votre plume. J'en suis toute excitée.
    (Que c'est bon de vous lire!)

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